Depuis la création du programme en 2019, la FFVE a posé 80 plaques sur des lieux emblématiques de l’Histoire Automobile.
Ces sites ont marqué un territoire sur le plan social, économique, industriel. Merci à tous les clubs et porteurs de projets qui honorent un pan de l’histoire industrielle et sportive.
Le calendrier 2025 est déjà prometteur. Retrouvez ci-dessous les prochaines dates ainsi que les Lieux célébrés durant l’année.
Faites vous aussi une proposition de Lieux de l’Histoire Automobile !

Crédit photo : Denise Rousselle
Paul Génestin (59)
Samedi 27 septembre
Paul Génestin, né en 1881, s’inscrit dans la dynamique de l’industrie automobile de l’entre-deux-guerres. Installé à Fourmies, il fonde dans les années 1920 une entreprise qui allie le sens de l’innovation technique et le savoir-faire, laquelle comptera jusqu’à 100 salariés. Il assemble châssis et moteurs achetés à l’extérieur, puis confie la fabrication des carrosseries à des artisans locaux comme les ateliers Bastien à Fourmies ou Deshayes & Courtois à Avesnes-sur-Helpe. Le résultat : des véhicules robustes, bien équipés, parfois dotés de dispositifs techniques rares pour l’époque, comme le freinage sur les quatre roues.
Sa notoriété s’accroît grâce à la participation de ses véhicules à plusieurs courses automobiles, remportant des épreuves régionales de vitesse et d’endurance automobile notamment le prestigieux Grand Prix des Frontières, qu’il gagne en 1927. La Société Génestin produira une centaine de véhicules, de la 7 CV à la 10/12 CV à moteur CIME. Elle ne survivra pas à la crise de 1929 et son créateur s’éteint en 1934 au Maroc des suites d’un accident dans son travail de mécanicien.
Ses véhicules témoignent encore aujourd’hui de cette période charnière de l’histoire automobile. Grâce à l’engagement de bénévoles passionnés, plusieurs voitures Génestin ont été retrouvées. Restaurées, elles sont aujourd’hui conservées à l’écomusée de l’Avesnois.

Crédit photo : Jocelyne Denis
La Monica (42)
Samedi 20 septembre
Dans les années 1950, Jean Tastevin, ingénieur diplômé de l’École centrale de Paris, est PDG de la Compagnie Française de Matériel Ferroviaire – CFMF. Passionné d’automobile, il décide en 1966 de créer une voiture puissante et luxueuse. Il sait déjà qu’elle portera le nom de Monica, clin d’œil à son épouse Monique.
Pour mener à bien son projet, il sollicite Chris Lawrence pour la réalisation du prototype qui sort des ateliers Williams et Pritchard en avril 1968. Ce Coupé sport quatre places est à carrosserie aluminium, suspensions cantilever, moteur V8 de 3,5 litres conçu en Angleterre par l’ingénieur Ted Martin. Il délivrant une puissance de 240 chevaux à 6000 tours minute. Mais pour des raisons de fiabilité, un moteur Chrysler V8 équipera la « Monica 560 » en référence à la cylindrée de 5,6 litres. Adapté dans les ateliers de Balbigny, il délivre 285 chevaux à 5400 tr/min et permet les 240 km/h.
Le design final de la belle est confié en 1969 à Tony Rascanu un ancien de chez Bertone. dont le nouveau prototype est réalisé par Chapron. Une version presque définitive est présentée au Salon de l’Auto 1973. Les premiers exemplaires livrables sortent en 1974. Toutefois, la Monica coûte 164 000 francs et la clientèle très ciblée ne suit pas ce constructeur débutant. Malgré un investissement affectif et financier, Jean Tastevin renonce. Vingt-huit exemplaires de Monica seraient sortis de l’usine de Balbigny et dix-sept auraient été vendus dont une douzaine seraient encore en circulation.
L’aventure reste une très belle histoire locale qui anime encore le cœur des ouvriers qui ont réalisé de ce bijou automobile devenu mythique au niveau national.

Crédit photo : Serge NICOLA, Maire-Adjoint à la coomunication à la Mairie d'Auffargis
Deux grands pilotes automobiles à Auffargis (78)
Samedi 20 septembre
La commune d’Auffargis a la particularité d’avoir accueilli au début du XXème siècle deux grands pilotes automobiles.
Ferenc Szisz, né le 20 septembre 1873 à Szeghalom en Hongrie, est de formation serrurier et chaudronnier. Il arrive en France en 1900, embauché comme ingénieur et pilote par Louis Renault. Il gagne en particulier le Grand Prix de France 1906 sur le circuit du Mans, premier Grand Prix de la course automobile. Début 1909, il quitte Renault pour ouvrir un garage à Neuilly-sur-Seine, qu’il abandonne en 1920. La salle de presse du « Hungaroring » près de Budapest porte son nom et le musée Szisz est une partie intégrante du musée Renault du Mans. Retiré avec son épouse à Auffargis il meurt le 21 février 1944.
Marcel Charles Benoist dit Robert Benoist,né à Auffargis dans le bourg de St Benoist le 20 mars 1895. Pilote d’avion de la première guerre mondiale, il évolue vers l’automobile. En 1927 il remporta sur Delage tous les Grands Prix de l’année et le titre de Champion du Monde des Pilotes. Bugatti l’engage en 1934 comme directeur commercial sur Paris puis pilote officiel de l’usine. En 1937, il connaît la consécration en remportant les 24 heures du Mans, associé à Jean Pierre Wimille, sur Bugatti 57G. Officier de réserve, sous l’occupation il rejoint l’Angleterre. Après plusieurs missions et évasions il est arrêté le 18 juin 1944 à Paris par la Gestapo. Déporté à Buchenwald, il y est pendu début septembre 1944.
Ces deux pilotes et hommes de valeur aux destins hors du commun ont leur tombe dans le cimetière d’Auffargis

Le circuit de Charade (63)
Dimanche 7 septembre
Le circuit de Charade, situé près de Clermont-Ferrand, a été inauguré en 1958. Sa construction est le fruit de la réflexion entre Jean Auchatraire, président de l’Association Sportive de l’Automobile Club d’Auvergne (ASACA), et Louis Rosier, quatre fois champion du monde. Construit dans un paysage volcanique, il était considéré comme un des circuits les plus techniques. D’abord long de 8,055 km, il a accueilli de nombreuses compétitions prestigieuses comme les Grands Prix de France Motocyclistes et le Grand Prix de France de Formule 1 de 1964 à 1972. Des pilotes légendaires comme Jackie Stewart y ont couru.
En 1980, le circuit a été raccourci à 3,975 km pour des raisons de sécurité et a continué d’attirer des courses importantes. Le circuit est également utilisé pour des événements automobiles, des essais privés et des formations.
En 2021, sous l’impulsion du groupe GCK, Charade adopte une stratégie axée sur la mobilité décarbonée, incluant la production et la promotion d’énergies renouvelables, l’accueil d’essais sur les nouvelles technologies de véhicules, et la création d’un centre de formation à la conduite pour la sécurité routière et l’éco-conduite.
Aujourd’hui, le circuit de Charade reste un lieu emblématique pour les passionnés d’automobile. Sa complexité technique et son cadre naturel en font un endroit unique et un défi apprécié par les pilotes amateurs et professionnels.

Les automobiles SOVAM & les productions Etalmobil (79)
Dimanche 15 juin
En 1930, Robert Morin fonde un atelier de carrosserie automobile à Parthenay (Deux-Sèvres). Son fils André, passionné de carrosserie, reprend l’atelier en 1955 après le décès de son père. Il se spécialise dans la transformation des Citroën HY pour les artisans, ce qui mène à la création de sa propre marque : Etalmobil.
Installée à Châtillon-sur-Thouet, Etalmobil connaît un grand succès grâce à ses véhicules robustes, modulables et conçus sur mesure. La maîtrise de matériaux variés (polyester, aluminium, acier, bois…) contribue à la qualité de ses productions.
Les modèles se multiplient rapidement (M62, M80, M500, etc.) et l’entreprise croît fortement : 90 salariés en 1962, 220 en 1964, avec une production passant de 57 à 260 véhicules. En 1964, André Morin crée aussi Sovam, spécialisée dans les véhicules spéciaux et le matériel aéroportuaire.
À la fin des années 1960, Etalmobil et Sovam fusionnent et emploient jusqu’à 350 personnes. Aujourd’hui, les deux entités sont de nouveau séparées :
ETALMOBIL (65 salariés) fabrique environ 100 véhicules par an pour les commerçants.
SOVAM se concentre sur le matériel aéroportuaire.

Monoplaces MEP - Albi (37)
Samedi 31 mai
Maurice Emile Pezous, concessionnaire Citroën à Albi et passionné d’automobile, conçoit en 1956 la MEP X1, une monoplace accessible et économique. Avec l’aide de Citroën et B.P., il développe ensuite la MEP X2, équipée d’un moteur Panhard, dont 72 exemplaires seront produits. Son succès donne naissance en 1969 au critérium Formule Bleue, série d’initiation officielle comptant 34 courses par an.
Pezous poursuit avec la MEP X27, dotée du moteur à plat de la future Citroën GS — 82 unités verront le jour. Ces voitures ont marqué la formation de nombreux pilotes et continuent d’exister grâce à l’AMMA (Association MEP Monoplace Albigeoise).

Usine René Bonnet et Matra, Romorantin (37)
Samedi 10 mai
Matra, entreprise fondée en 1941 par Marcel CHASSAGNY, rayonne tout d’abord dans le secteur de l’aviation puis de l’armement à partir de 1947. L’usine automobile historique de Romorantin va naître dans les bâtiments de la filature bicentenaire Normant fin 1961. En janvier 2000, Matra, plus gros employeur privé du Loir-et-Cher, fait travailler 3 000 personnes à Romorantin pour une production de 350 véhicules par jour. .
L’usine René Bonnet et Matra devient un Lieu de l’Histoire Automobile. Cette journée était en présence de M. Lorgeoux, maire de Romorantin, M. Vignaud, sous-préfet de Romorantin, M. Lorgeoux, directeur de l’espace automobile Matra, Bernard Sanctorium, président de Matra Passion, Jean-Pierre Condemine, administrateur à la FFVE et Jean-Gabriel Martin, délégué régional FFVE.

Char le Saint-Chamond, Saint-Chamond (42)
Samedi 29 mars
Le vaste complexe métallurgique né de la volonté d’Antoine Morel en 1820 devient rapidement une des plus grandes aciéries pour la marine et la défense nationale.
La première guerre mondiale va démultiplier la production de matériel, obus, canon et enfin chars d’assaut en 1916. Entre les deux guerres le site s’oriente vers le civil dont le ferroviaire tout en conservant la fabrication des blindés et des tourelles pour les cuirassés .
Le Char le Saint-Chamond devient un Lieu de l’Histoire Automobile. Cette journée était en présence de M. Axel Dugua, Maire de Saint-Chamond et Jocelyne Denis déléguée régionale FFVE.

Etablissement Bernardet Frères, Châtillon (92)
Samedi 23 mars
En 1921, René et Charles Bernardet achètent une Harley-Davidson et décident de créer leur propre modèle de side-car, qui rencontre un grand succès. En 1935, ils détiennent 21 records du monde de side-cars. En 1939 la production monte jusqu’à 100 modèles militaires par jour et 60 civils.
Les établissement Bernardet Frères devient Lieu de l’Histoire Automobile. Cette journée était en présence de la maire Nadège AZZAZ, de la petite-fille et arrière-petite-fille de la famille Bernardet, ainsi que Christophe Bernard, délégué régional accompagné de Guy Paillon, bénévole FFVE.

Fardier de Cugnot, Void-Vacon (55)
Samedi 1er mars
Le fardier a été conçu et construit en 1770-1771, après un premier essai en 1769, par l’ingénieur militaire français Nicolas-Joseph Cugnot, né à Void en 1725 et mort à Paris en 1804. Dès 1769, Cugnot, le premier, parvient à faire avancer un véhicule terrestre par la force de la vapeur et à transformer le « mouvement linéaire alternatif » en « mouvement rotatif continu ». La chaudière est en porte-à-faux à l’avant L’original est installé au Musée des Arts et Métiers de Paris.
Le Fardier de Cugnot de Void-Vacon devient un Lieu de l’Histoire Automobile. Cette journée était en présence de Mme Sylvie Rochon, maire – Mr Benoit Reyre, vice président communauté de communes Commercy-Void-Vaucouleurs- Mr Jean-Paul Martin, président association Fardier de Cugnot et Jean-Luc Dejy, délégué régional FFVE.
Retrouvez les cérémonies à venir
Le calendrier suivant est mis régulièrement à jour dans l’année.